En savoir plus

Théoricien en art et essayiste, spécialisé en art public, Hervé-Armand Béchy développe un grand nombre d’activités dont l’objectif est toujours de mettre en débat les idées et les concepts pour les faire évoluer.

Tout au long d’un parcours et d’un itinéraire singulier qui le conduisent dans plusieurs pays, principalement en Europe et en Amérique du Nord, il visite les œuvres et rencontre les artistes.

Son parcours commence en 1976 aux Etats-Unis. C’est là qu’il découvre son intérêt pour l’art public à travers le mouvement muraliste américain (1).

Il en porte alors témoignage à travers des conférences dans les écoles des Beaux-Arts, en France, au cours des années 1976-1977-1978, et à travers des articles publiés dans des revues spécialisées en art, architecture, urbanisme, sociologie (2).

En même temps il poursuit ses recherches sur la création plastique dans l’espace urbain qu’il étend à la France et à quelques autres pays du continent européen, notamment la Grande-Bretagne,  l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique et la Suède.

Du fait des liens tissés avec les artistes muralistes nord-américains, il est invité, en 1978, à leur deuxième congrès (3) qui se tient à Chicago pour présenter un rapport sur les activités d’art mural en France.

Parallèlement, il met en place en 1976 un atelier d’art public pluridisciplinaire dans le 14ème arrondissement de Paris, le secteur Pernety-Plaisance. Dans ce cadre, il conduit plusieurs projets (4) pour tester la capacité de la création artistique à créer des liens entre le territoire et ses habitants à l’échelon d’un quartier. Cette expérience se poursuivra jusqu’en 1982.  Son engagement sur le terrain contribue à nourrir sa réflexion.

Continuant ses investigations sur la création plastique urbaine il focalise son attention  sur les rapports de l’art à l’urbanisme dont les villes-nouvelles en France sont alors le principal champ d’expérimentation. En 1981, il présente ce travail de recherche à l’occasion d’un cycle de conférences aux Etats-Unis, à l’invitation de départements d’art des universités (5).

Il poursuit ces conférences en Europe (Grande-Bretagne, Allemagne, Suède et Finlande) en 1982 et 1983. Cela lui permet de nouer de nouveaux contacts avec les artistes, de s’informer des dernières réalisations et ainsi de développer son analyse et ses réflexions dans une vision internationale.

En 1983, jugeant nécessaire de mettre en évidence la spécificité et l’originalité du travail de création dans l’espace public, il fonde une revue : Les Dossiers de l’Art Public,  exclusivement consacrée à ce sujet. Il s’agit du premier magazine d’art public au niveau international (6).

De 1985 à 1988, il est chargé de cours à l’Université Paris VIII, à l’invitation de Frank Popper, directeur du département des arts plastiques. Son cours s’intitule Introduction à l’art public contemporain et traite des enjeux esthétiques, sociaux, culturels, architecturaux et urbanistiques de la création d’art dans l’espace public.   

Au milieu des années 1980, il exprime le désir d’apporter son expertise auprès des maîtres d’ouvrage ou des commanditaires, pour la conduite de programmes d’art liés à l’aménagement urbain. Il définit alors une nouvelle fonction, celle de conseiller en art public (7), ni administrateur ni agent d’artiste, mais ayant une compétence propre qui résulte de la connaissance de l’art public et de ses acteurs.

Prenant acte qu’en deux décennies les conditions ont changé, du fait de la présence d’intermédiaires professionnels, de la diversité des initiatives et de  la multiplication des commandes, c’est le moment de se poser des questions sur l’évolution de la création d’art public. Pour cela il convoque quelques-uns des acteurs majeurs (8) à un colloque international qu’il met sur pied au Musée d’art moderne de la ville de Paris, en 1990, avec le soutien de la municipalité. (9)

De 1988 à 1995, il pilote plusieurs projets d'art dans l'aménagement urbain pour des collectivités territoriales (municipalité de Gennevilliers et Département des Hauts de Seine). Son objectif n’est pas seulement de réaliser des projets mais de développer de véritables dynamiques de création où sont conviés tous les acteurs : artistes, décideurs et représentants d’usagers.

En 1997, avec l’arrivée d’Internet, il lance le site art-public.com, base de données et centre de ressources international sur l’art public contemporain. C’est une nouvelle étape qui commence. Il entrevoit en effet  la possibilité d’élargir la connaissance des expériences d’art dans les villes menées dans différents pays et de développer l’information et la communication entre toutes les parties concernées. Bien sûr il espère alors que cela permettra d’entretenir une dynamique de création et non une forme de normalisation.

En raison de son implication constante en matière d’art public Hervé-Armand Béchy  est fréquemment invité à des colloques internationaux (10). En 2008, il est sollicité pour être le conseiller du premier magazine sur l’art public qui se crée au Japon. Il est également membre du comité éditorial de la revue Public Art Dialogue (rédactrice en chef : Harriet Senie) fondée aux USA en 2011.

Ces dernières années, il se consacre plus particulièrement à la théorie et publie plusieurs ouvrages sur l’art public contemporain dans lesquels il rassemble ses analyses et ses réflexions. 

Hervé-Armand Béchy est l’auteur de:

Le Mouvement muraliste aux Etats-Unis – Regard sur la peinture murale et l’Amérique des années 1970. Editions Art-Public, 2014

Introduction à l’art public contemporain – Essai critique sur les fondements de l’art public – Editions Art-Public, 2018

L’Art public contemporain – Toute une histoire (1970-2020).

Pour d’autres informations, voir le site www.bechy.com et www.art-public.com

Contact : bechyherve@free.fr  T. 06 62 23 13 61

 

(1) Cette aventure est relatée dans son livre Le Mouvement muraliste aux Etats-Unis publié en 2014.

(2) Community Mural Magazine USA (1979 et 1982), Urbanisme 165-166 (1978), Opus International n°75 (1980), Revue d’Ethnologie française (1983), Kanal Magazine n°6, n°7, n°8, n°11, n°12/13 (1984 et 1985), Artension n°14 (1985) et n°31 (1991), Environnemental (Belgique) n° 1 – 1989, Imagen n°100 - 1990 (Vénézuela), Kunst bij Rijksgebouwen n°3 - 1990 (Pays-Bas)

(3) 2nd National Murals Conference, Chicago, avril 1978.

(4) Il dirige le projet de peinture murale de la rue Pernety en 1977 et les interventions dans le square Ste Léonie en 1980 et 1981. Ce travail a été présenté sous le titre Images dans la vie d’un quartier publié dans la revue d’Ethnologie française en 1983.

 (5) Chicago State University, Chicago Circle University, Northern Illinois University,  Elmurst College (Illinois), Massachusetts College of Art, San Francisco Art Institute, San Marys College (CA), Santa Ana College (Los Angeles)…

(6) Cette antériorité est attestée à l’échelon international. Naitront par la suite d’autres publications : Environnemental (1989) en Belgique, On View (1990) aux USA, et Orte (1992) en Allemagne. Depuis les années 2000 plusieurs revues existent dans le domaine de l’art public dont Public art review (USA), Public art Dialogue (USA), Public Art Magazine (Japon).

(7) A la fin des années 1980, ce type d’intermédiaire professionnels fait son apparition aux Etats-Unis et consécutivement en Grande-Bretagne alors qu’en France ce développement est limité par les Institutions culturelles qui exercent un quasi-monopole dans le domaine de la commande publique.

(8) Richard Andrews et Françoise Yohalem (USA), Vivien Lovell (Angleterre), Hans-Joachim Manske et Stefanie Endlich (Allemagne), Bruno Racine et Monique Faux (France), Titus Yocarini (Pays-Bas), Alain de Wasseige (Belgique), Josep Parera (Espagne), et les artistes Krijn Giezen (Pays-Bas), Nissim Merkado et Ernest Pignon-Ernest (France).

(9) L’intégralité des actes de ce colloque a été publiée dans Les Dossiers de l’art public N°6 en 1991.

(10) American For the Arts, congrès annuel à Washington D.C., en 2004, Séminaire Ars & Urbis à Douala (Cameroun) en 2005, 21st International Sculpture Conference organisé par International Sculpture Centre à Grand Rapids (USA) en 2008, American For the Arts, congrès annuel à Baltimore (USA) en 2010, , colloque Hors-Cadre à Bruxelles (Belgique) en 2012, Radius of Art, à Berlin (Allemagne) en 2012, et colloque international Expressivités de l’espace public, Université de Paris Nanterre (département de sociologie) en  2017.

© Hervé-Armand Bechy